Jeudi 19 février ZAGORA à TAZZARINE 156 km

Publié le 1 Mai 2015 par françoise GAUTHIER

Catégories : #Maroc, #2015

Ce matin nous quittons Zagora,avec un ciel très nuageux, il a plu toute la nuit, et du sable est tombé, le camping car est dans un triste état, de plus la température est bien descendue.

Nous traversons la ville pour rejoindre la N9 qui va en direction de Ouarzazate, nous passons dans des villages avec de vieilles kasbah , comme Tin-Zoulin, Nekob.

Nous suivons la vallée du Draa, beaucoup de palmeraies, la route est encastrée entre le Jbel Rhart, et le Jbel Sarhro.

A Tansikht, nous prenons à droite la R 109, en direction de Tazzarine.

paysages sur notre route

La vallée du Draa.

Dans l'antiquité, le Draa désignait non pas une vallée, mais le plus long fleuve du Maroc.

Formé par l'oued Ouarzazate et l'oued Dadès, il rejoinait l'atlantique aux environ de Tan Tan.

Depuis les eaux du Draa n'atteignent l'océan que lors des crues exceptionnelles.

Si le Draa cache son statut de fleuve, la vallée qui porte son nom n'a elle rien perdu de sa superbe.

En 2010, l'oued Draa ressemblait plus à la Loire qu'a un fleuve du désert.

les palmeraies et les champs cultivés qui semble s'étendre à l'infini, bordés par de superbes casbah, et des villages en pisé. ces habitations faites de terre, de paille et d'eau sont posées en hauteur, sur les terres non fertiles qui dominent la palmeraie.

la vallée du Draa, les jardins

Jeudi 19 février ZAGORA à TAZZARINE 156 km

la route n'est pas trop mauvaise, nous arrivons à un premier grand village Nekob,

le village Nkob

Nous arrivons à Tazzarine.

Tazzarine, est une petite ville construite aux pieds du Djebel Sagho, dans la vallée du Draa. Sa palmeraie est une des dernières avant le désert, celui de la Hamada du Draa, qui va descendre peu à peu jusqu'au Djebel Zireg, vers le sahara algérien.

Sur la route du nord sud les fameuses azalai ou caravanes du sel, qui transportaient aussi de l'or, des esclaves, du sucre, du cuir de Marrakech et du Tafilait, en avaient fait une étape importante.

Et ce rôle se retrouve dans la diversité de sa population : en plein territoire Aïn Attla, la majeure partie de ses habitants sont bien sür des Berbères, qui parlent le tamazight, mais on trouve aussi des Almoravides, des Chorfas, des Gnaouas, et il y avait autrefois un gros mellah .

Nous allons au camping La Ferme de Serdrar, nous devons suivre une piste de 6 kilomètre avant d'y arriver, nous passons dans le lit d'un oued, la route est gorgée d'eau, ça fait deux jours qu'il pleut ici et avec beaucoup de vent, et il fait très froid.

Il y a 2 jours nous avions 31° à Zagora, ici même pas 10°.

Dédé en passé la deuxième et roule sans s'arrêter, sinon nous risquons de nous embourber sur la piste.

Nous arrivons enfin, et dès notre entrée dans le camping, un camping-cariste, nous fait signe de ne pas venir dans son allée, la terre est tellement molle, que lui attend depuis 2 jours pour s'en aller.

Donc nous nous installons à l'entrée, porte contre le vent.

Le camping de 4 hectares, entièrement clos, ombragé avec des tamaris, qui en plus des endroits camping-cars, possède sur un autre secteur 10 tentes et 21 tentes Kaïma de 2 personnes.

Le camping La Ferme de Serdrar

Il y a des touristes avec des enfants qui jouent au ballon dans un sol boueux, à l'entrée 4 à 6 dromadaires attendent pour partir en méharée.

Nous sommes invités à prendre le thé de bienvenue, 4 autres camping-caristes nous ont rejoint.

Nous sommes dans une grande tente qui sert de restaurant à tous les touristes qui sont hébergés dans les tentes.

Nous passons une très bonne nuit, calme sans bruit.

Nous avons commandé à Brahim, un couscous ainsi qu'un pain berbère.

Cet après-midi nous allons faire un tour à pied autour du camping.

Le camping, dans une ferme familiale plantée au milieu de nulle part, nous découvrons un endroit aménagé avec goût, et avec le plus grand respect de l'environnement. Nous avons vu un endroit aménagé pour les déchets, mais à trier pour être recyclés.

Les sanitaires sont d'une propreté irréprochables, un très beau camping du Maroc, dommage il est loin de la ville, mais un havre de paix pour se reposer.

les sanitaires, les poubelles

A l'extérieur du camping, les dromadaires, et leur maitres rapportent des tentes des matelas tout ce qui était le campement des touristes qui devaient aller camper, en méharée dans la vallée des fossiles , et qui n'ont pas pu avec ce vilain temps.